Les marchés ont réservé un accueil difficile à l'agitateur de talent. La Fnac a chuté de 13,64% à 19 euros, à l'issue de son premier jour de cotation, jeudi 20 juin. Les actions de la nouvelle entité, Groupe Fnac, avaient été distribuées aux actionnaires actuels de Kering (ex-Pinault-Printemps-Redoute, PPR), groupe dirigé par François-Henri Pinault et propriétaire de la Fnac. Pour chaque bloc de huit titres PPR déjà détenus, ils ont reçu une action Groupe Fnac... qu'ils ont été nombreux à vendre. Comme prévu, le titre a subi des ventes massives de la part des investisseurs détenant des titres Kering exposés au CAC, au secteur du luxe ou aux grandes capitalisations.Une dégringolade inévitable ?La mise en Bourse s'annonçait difficile. Son prix de référence avait d'ailleurs été fixé à 22 euros par action, valorisant le groupe à 365 millions, un montant inférieur aux 400 millions d'euros attendus par le marché. Selon un trader parisien, interrogé par l'agence Reuters, "le management [du groupe] a décidé d'introduire la société à un niveau inférieur aux 400 millions d'euros envisagés par le marché pour éviter une trop grosse baisse pour le premier jour de cotation". De l'avis général, le groupe a peu d'atouts pour convaincre les investisseurs du potentiel d'une enseigne exposée à des marchés déclinants. "La baisse de l'action n'a rien d'étonnant car personne ne voulait de la Fnac", a commenté un gérant à Paris. "Il est difficile d'imaginer un avenir pour cette société dont le business model semble obsolète."