Bruxelles dit "non" à l'union Deutsche Börse-NYSE Euronext
Les autorités européennes de la concurrence ont rejeté le projet de fusion entre les deux géants boursiers mercredi.
De leur union aurait dû naître la première Bourse du monde. Mais la Commission européenne en a décidé autrement. Elle a rejeté, mercredi 1er février, le projet de fusion entre l'entreprise allemande spécialisée dans les opérations boursières, Deutsche Börse, et le groupe NYSE Euronext, qui gère les places de New York, Paris, Bruxelles, Amsterdam ou encore Lisbonne.
La Commission a estimé en effet que cette fusion aurait "considérablement nui à la concurrence" sur le marché des échanges de produits dérivés en Europe, a indiqué Deutsche Börse. "C'est un jour noir pour l'Europe et pour sa compétitivité future sur les marchés financiers mondiaux", a déploré Reto Francioni, le patron de l'opérateur de la Bourse de Francfort. Les deux groupes ont fait part de leur "déception" tout en exprimant leur intention de poursuivre désormais leurs activités chacun de leur côté.
Ce refus des autorités européennes de la concurrence avait été largement anticipé par le marché. L'action Deutsche Börse ne s'est donc pas effondrée mercredi à la Bourse de Francfort (-0,19 % à 44,9 euros). Le titre NYSE Euronext, suspendu à la Bourse de Paris quelques minutes dans la matinée à la demande du groupe, a repris en baisse de 1,48 %, à 20,30 euros.
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