Beau fixe pour l’industrie de l’armement
Avec ses 1.200 exposants venus de 53 pays, Eurosatory paraît bien loin des inquiétudes de la défense française. L’explication de cette forme olympienne ? Le salon parisien, explique Bruno Rambaud, du groupement des professionnels du secteur GICAT, qui l’organise, est “profondément international”.
Livre Blanc sur la défense, ou pas, la croissance de l’industrie mondiale de l’armement ne devrait donc pas faiblir. Les secteurs mis à l'honneur dans ce document pourraient par contre en tirer un large bénéfice.
Signe de la bonne santé du secteur: tous les deux ans, Eurosatory rassemble de plus en plus d’exposants (plus 500 en six ans). Certains des domaines qui y sont présents, comme les véhicules, aéronefs et drones, affichent une croissance à deux chiffres.
Devant des délégations officielles venues des cinq continents, les matériels prochainement commercialisés y sont “mis en scène”. Parmi les industries les plus représentées : la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et Israël.
Pour certaines entreprises françaises cependant, comme le groupe public français Nexter (ex-Giat), la réduction des programmes prévue dans le prochain Livre blanc amènera, à coup sûr, une réduction des commandes.
Une des tendances les plus porteuses du moment, l’externalisation de l’entrainement des forces, c’est-à dire les moyens de former les soldats ailleurs que sur le terrain, fait l’objet d’un espace réservé. Au cœur de ces nouvelles possibilités, des technologies utilisant les mondes virtuels et les images 3D, ainsi que des jeux vidéo réalistes.
Et parce que le soldat professionnel coûte cher, les solutions proposées pour s'en passer se multiplient.
Autres thèmes développés, l’Europe, avec la visite demain de Javier Solana, le diplomate en chef de l’UE. Mais aussi la sécurité dans les zones urbaines, “fondamentalement imbriquée” aux problématiques de défense, selon Didier Brugère, le directeur des affaires France de Thalès.
Marie Blondiau
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.