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Renault veut supprimer 7.500 emplois en France d'ici 2016

La direction a annoncé ce mardi aux syndicats son intention de réduire ses effectifs de 7.500 postes d'ici fin 2016 en France. Ce plan serait réparti entre 5.700 départs naturels, et 1.800 départs permis par l'extension d'un dispositif prévu à la base pour des carrières spécifiques. Les syndicats sont partagés sur l'accueil à réserver à cette annonce.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

Renault entend se séparer de quelque 14% de ses effectifs actuels : la direction de l'entreprise a annoncé ce mardi à ses syndicats qu'elle prévoyait la suppression de 7.500 postes en France, à l'horizon 2016.

Le constructeur assure que sur ces 7.500 emplois, 5.700 seront des départs non renouvelés, prévus entre 2013 et 2016. Pour les 1.800 départs restants, Renault entend élargir un dispositif déjà existant. Ce dispositif de "dispense d'activité des carrières spécifiques " était jusqu'alors soumis à des critères d'âge et de pénibilité, et permettait un accompagnement des salariés en fin de carrière, avec une suspension de contrat rémunérée à 75% du salaire.

Sous réserve d'un accord avec les syndicats, Renault souhaiterait l'élargir "à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et sans critère de pénibilité ", affirme une porte-parole de Renault.

Pas de plan de départs volontaires

Selon Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault, "si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l'emploi, ni plan de départs volontaires ".

Les premières réactions syndicales ne sont pas hostiles à cette annonce : pour Frédéric Dijoux, délégué CFDT, cette proposition est un moindre mal. "On préfère cette solution de non-remplacement de départs à la retraite, que des licenciements pour raisons économiques ", affirme-t-il. 

A la CGT, Nicolas Guermonprez, secrétaire général du syndicat pour le site de Sandouville en Haut-Normandie, ne se dit pas étonné par ce type d'annonce. Sur l'usine de Flins, le délégué CGT Ali Kaya se dit "révolté ", départs naturels ou pas.

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