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Pénurie de semi-conducteurs : l’usine Toyota de Valenciennes va placer une partie de ses ouvriers au chômage partiel

Faute d'un approvisionnement suffisant en semi-conducteurs, utilisés par exemple dans les systèmes de freinage ou les système de conduite, le site nordiste du constructeur automobile va devoir placer ses ouvriers au chomage partiel certains jours de la semaine.

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'entrée de l'usine Toyota, à Valenciennes, le 12 décembre 2017. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Renault n'est pas le seul constructeur automobile à devoir arrêter les chaînes de montage, et donc la production de véhicules plusieurs jours pour cause de manque de semi-conducteurs : l'usine de Toyota à Valenciennes également.

De ce site sortent chaque jour quelque 1 250 voitures. Des Yaris 4 et Yaris Cross, le modèle SUV made in France de Toyota. Au moins en temps normal, car faute de semi-conducteurs après janvier et février, le site est à nouveau obligé de s’arrêter trois jours ce mois-ci. En avril ce sera le double.

"Nous n'avons pas les pièces pour fabriquer nos voitures"

Une voiture compte jusqu’à 1 500 composants électroniques, détaille le président de l’usine française de Toyota, Jim Crosbie : "On est dans une situation où la chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs vers les fournisseurs est très tendue, sous tension, indique-t-il. Avec le retour du Covid, on a des impacts dans la chaîne totale d'approvisionnement et parfois, cela veut dire que nous n'avons pas les pièces pour fabriquer nos voitures."

"Souvent, ce sont des pièces qui sont montées pour les systèmes de freinage et les systèmes de conduite : sans ces pièces, il est clair que nous ne pouvons pas fabriquer de voitures. C'est impossible."

Jim Crosbie

à franceinfo

Le site de Toyota Valenciennes emploie 5 000 personnes, en majorité en CDI. Ils seront placés en chômage partiel, rémunérés à hauteur de 84% pendant certains jours mais pas tous, selon Eric Moyère, porte-parole du constructeur japonais en France. "Dans toute difficulté, il y a des opportunités, explique ce dernier. Nous allons mettre à profit ces six jours sans production pour travailler sur l'amélioration des processus industriels et nous allons donc solliciter à tour de rôle nos agents de production pour nous aider à améliorer encore l'outil industriel. Globalement, sur les six jours sans production, un ouvrier sera sollicité deux jours pour travailler et sera quatre jours en chômage partiel."

Au sein de Toyota, on croise les doigts. Il n’y a à ce jour aucun problème d’approvisionnement lié à la guerre en Ukraine : l’acier, par exemple, vient directement du site Arcelor de Dunkerque.

Chômage partiel à l'usine Toyota de Valenciennes : reportage d'Isabelle Raymond

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