Le recyclage automobile, un business en plein essor
La vieille Renault 21 de Jacky a rendu l'âme, mais avant de rejoindre le paradis des épaves, elle doit passer par le purgatoire du recyclage.
Des airbags au volant, des roues au bas de caisses, ces techniciens du centre de retraitement vont opérer méthodiquement. L'antique R21 est peu à peu vidée de ses éléments et presque entièrement désossée. Basé en Sologne (Centre-Val de Loire), le site est leader européen sur ce marché en pleine extension. 97% des éléments qui composent la R21 de Jacky ne seront pas jetés mais réutilisés, une prouesse technique en un temps record. Mais pour que la filière soit rentable, il faut tout revendre. Les pièces encore en état partent chez les garagistes et les collectionneurs.
Jusqu'à deux ans de prison
Le reste est transformé, le métal est broyé par les ferrailleurs, le plastique, le caoutchouc et le verre sont retraités en usine, les liquides sont dépollués et réemployés. Les moteurs partiront essentiellement en Afrique, où ils sont très demandés. Le moindre boulon est numéroté pour éviter que les pièces ne soient volées par la filière sauvage. "Ceux qui exploitent cette filière sauvage essayent de récupérer des voitures pour gagner un peu d'argent, sachant que lorsqu'ils le font, la mise en sécurité de la voiture et la dépollution ne sont pas faites correctement", détaille Loïc Bey-Rozet, président d'Indra GoodBye-Car.Se débarrasser de sa voiture en passant par un centre agrée est gratuit, ne pas le faire peut coûter 75 000 euros d'amende et deux ans de prison.
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