Taxer "les profits excessifs" des raffineurs : "C'est sur la table", confirme le ministre délégué chargé des Comptes publics
"À ce stade", le fait de taxer "les profits excessifs" des raffineurs "est sur la table", a confirmé Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, vendredi 15 septembre sur franceinfo. "Nous n'excluons aucune réponse et celle-ci peut en faire partie le moment venu." Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est interrogé jeudi 14 septembre sur les "marges élevées" du raffinage, secteur dominé par TotalEnergies en France, assurant qu'il prendrait "les décisions nécessaires".
Sur une éventuelle nouvelle aide aux Français sur le carburant, Thomas Cazenave n'est "pas favorable à ce qu'on remette une ristourne qui consiste à dépenser 12 milliards d'euros", une somme financée en définitive par le "contribuable". Le ministre entend aller "directement à la source", c'est-à-dire "négocier avec les distributeurs, regarder les marges, notamment des raffineurs, généraliser les opérations à prix coûtant. Bref, travailler à la source pour assurer la maîtrise du prix des carburants."
Un projet de taxation des autoroutes et des aéroports
L'exécutif travaille également à une taxation des infrastructures de transports "au service du financement de la décarbonation de nos modes de transport". Selon Thomas Cazenave, pour suivre les mises en garde du Conseil d'État, "la réflexion, ce n’est effectivement pas uniquement" de taxer "les concessionnaires d'autoroutes", mais "les grandes infrastructures de transport, laquelle nous pourrions inclure en effet les aéroports."
Thomas Cazenave répond également au président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui accuse le gouvernement "l'État de s'enrichir sur le dos des Français". "Xavier Bertrand se trompe et il le sait pertinemment", lance-t-il. "Cette année, on a à peu près dépensé 40 milliards d'euros pour protéger les Français contre l'inflation, avec les boucliers énergétiques, avec les primes, avec les soutiens à la consommation de carburant. Et de l'autre côté, l'augmentation des prix du carburant, c'est deux milliards d'euros de TVA. Donc la réalité, c'est qu'en période d'inflation, ça coûte à l'État."
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