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Prix des carburants : "Un plein ne coûte pas plus cher en 2021 qu'en 2012"

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Article rédigé par franceinfo - P. Loison
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L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre discutent de la flambée des prix du carburant sur franceinfo mardi 19 octobre.

"L'énergie est un bien de première nécessité. Et Total et Engie sont parmi les deux principales entreprises qui versent le plus de dividendes sur les dix dernières années. EDF est obligée de brader 25% de sa production nucléaire à ses concurrents et d'augmenter les tarifs réglementés, c'est un scandale. Il faut refaire de l'énergie un service public", estime Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.

"Le chèque énergie sur l'électricité et le gaz est très insuffisant. Il faudrait un chèque de plus de 700 euros. Si le prix des carburants explose, il faut baisser les taxes", juge cet enseignant sur franceinfo mardi 19 octobre.

Aider à renouveler le parc automobile

"Je comprends qu'on lisse les tarifs de l'électricité, car on en a de plus en plus besoin avec la décarbonation de l'économie. Pour le pétrole, je ne suis pas sûr. Un plein ne coûte pas plus cher en 2021 qu'en 2012. Il faut mettre de l'argent dans la conversion du parc automobile français. Il faut aider massivement à changer de véhicule", pense Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos. Si on baisse de 10 centimes le prix du litre à la pompe, l'État perdra cinq milliards d'euros. "Avec cette somme, les cinq millions de véhicules anciens sont remplacés", assure-t-il. "S'il faut vraiment une aide pour les carburants, le chèque ciblé serait le moins pire".

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