Contestation au Liban : des stations-service ferment à cause d'une pénurie de dollars
Au Liban, le dollar est utilisé au même titre que la livre libanaise, indexée sur la monnaie américaine depuis 1997.
De nombreuses stations-service à court d'essence ont fermé, samedi 9 novembre au Liban, en raison d'une pénurie de dollars. L'une des conséquences de la grave crise économique que traverse le pays, où le pouvoir fait face à une forte contestation depuis mi-octobre.
Les réserves de plusieurs stations-service se sont épuisées alors que l'importation de dérivés pétroliers devient compliquée et coûteuse avec la raréfaction du billet vert sur le marché. Au Liban, le dollar est utilisé au même titre que la livre libanaise, indexée sur la monnaie américaine depuis 1997.
Les propriétaires des stations-service, qui paient leurs fournisseurs en dollars et encaissent en monnaie locale, déplorent un taux de change dollar/livre plus élevé sur le marché noir que celui fixé par la Banque centrale. De plus, les restrictions sur les retraits ou les conversions imposées par les banques depuis août ont été renforcées avec la contestation déclenchée le 17 octobre, les banques ayant fermé pendant deux semaines.
D'autres fermetures à prévoir
"Les stations-service qui ont ouvert aujourd'hui (samedi) sont celles qui ont encore des réserves. Elles fermeront dès que leur stock sera épuisé", a indiqué le président du syndicat des propriétaires de stations-service, Sami Brax. "Notre demande est de pouvoir payer l'ensemble des montants en livres libanaises", a-t-il affirmé. Si "aucune solution n'est trouvée d'ici mardi, nous serons acculés à (...) fermer boutique".
La contestation a entraîné la démission le 29 octobre du Premier ministre, Saad Hariri, mais les tractations traînent pour la formation d'un nouveau gouvernement.
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