Bâtiment : un avantage fiscal menacé
Le gouvernement poursuit sa chasse aux économies. Il va se tourner vers les entreprises pour récupérer 1 milliard d'euros.
Le gouvernement vient de le confirmer : il va supprimer la niche fiscale sur le gazole non routier, particulièrement utilisé dans le secteur du bâtiment. Pour faire fonctionner ses engins, un professionnel du bâtiment paie une taxe sur le gazole, 18 centimes par litre. En 2019, il devrait payer autant que les automobilistes, c'est-à-dire 59 centimes par litre. Ce chef d'une entreprise de travaux publics a fait les comptes. "Nos machines consomment à peu près 15 000 litres par mois. À l'année, ça va faire 180 000 litres".
Bercy veut récupérer 900 millions d'euros
La fin de la niche fiscale lui coûterait donc 70 000 euros par an. Une dépense imprévue qui pourrait avoir des conséquences. "J'ai un banquier sympathique, mais il fait ses comptes en fin d'année pour voir si mon entreprise est solvable. Je vais devoir m'adapter en terme d'investissement ou d'emploi. Les augmentations de salaire ne pourront sans doute pas être honorées", explique le chef d'entreprise Francis Dubrac. En supprimant l'abattement fiscal, l'État veut récupérer 900 millions d'euros. Certains secteurs comme l'agriculture ou les transports ferroviaires devraient être épargnés.
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