Baisse des prix des carburants : bilan "satisfaisant" pour Moscovici
A l'issue d'une réunion d'étape tenue jeudi à Bercy, le ministre de l'Économie Pierre Moscovici a dressé un bilan positif de la mise en place de mesures pour baisser le carburant.
Une baisse historique
Le ministre a notamment souligné que le litre d'essence s'élevait la semaine
dernière à 12 centimes d'euros de moins que fin août et 9 centimes d'euros en
moins par litre pour le gasoil. Pierre Moscovici relevait même "jusqu'à six euros de baisse pour un plein de 50 litres" , soit une diminution du prix "de 7 à 8%" . Des chiffres selon lui "sigificatifs" qui ont permis d'atteindre une baisse historique.
D'après le président de l'Union française des industries
pétrolières (UFIP), Jean-Louis Schilansky, "les prix des carburants ont baissé de 10 centimes
du litre dans le dernier mois" .
Alors que l'État s'engageait fin août à baisser la taxe sur les carburants
de trois centimes par litre, les industriels étaient invités de leur côté à faire
un geste commercial autour de deux à trois centimes selon leurs possibilités pour une période de trois mois. Et ils
ont joué le jeu.
"On est en train de crever !"
Un jeu dangereux qui, selon Jean-Louis Schilansky, place les opérateurs dans une "situation extrêmement difficile" , l'impact de ces mesures étant de l'ordre "de plus de 200 millions d'euros sur le secteur" , précise t-il.
Les pompistes indépendants regrettent quant à eux des marges trop réduites, qui menaceraient l'existence de 2.000 stations-service, particulièrement celles implantées en milieu rural, qui peinent déjà à survivre. "On est en train de crever !" , déplore Christian Roux, président de la branche carburant du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA). Une crainte partagée par Jean-Pierre Roche, le président de FF3C, syndicat de
stations-service indépendantes : "vingt à trente pour cent des stations
indépendantes pourraient mettre la clé sous la porte très rapidement. Nous
sommes dans une situation de grande attente" .
Inquiets, les industriels du secteur pétrolier et les professionnels indépendants réclament l'arrêt des mesures décidées en août une fois arrivées à échéance fin novembre. Pour le moment, aucune indication sur le "dispositif pérenne" n'a été communiquée par Pierre Moscovici.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.