Les Français boudent le diesel

En ce début d'année, le marché automobile français est en pleine forme. Les immatriculations ont même bondi de 10,6% en janvier, ce qui représente 153 000 voitures vendues. Les constructeurs français en profitent : PSA a vendu 47 000 voitures, Renault 36 000 sur le mois de janvier. 

Mais le diesel, lui, n'a plus la cote. Il connaît un déclin inexorable, qui se confirme de mois en mois.

Du jamais vu en 17 ans

Au mois de janvier, moins de la moitié des voitures vendues en France roulaient au gazole, 47,9% précisément. Tout un symbole, puisque ce niveau n'a plus été vu depuis 17 ans.

En 2000, le diesel représentait la moitié des ventes. Sa part n'a cessé de croître au fur et à mesure des années, pour atteindre 77% en 2008, avant de redescendre très progressivement.

"On pense que l'on va vite arriver à une part de 30%" de véhicules diesel vendus, a expliqué, mercredi 1er février sur franceinfo, Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de l'automobile. "Les acheteurs se tournent vers les crossovers qui représentent aujourd'hui un quart des ventes alors qu'il y a dix ans cela ne représentait presque rien", décrit-il.

La baisse des ventes de voitures diesel s'accélère et elle va continuer.

Flavien Neuvy, directeur de l'observatoire Cetelem de l'automobile

à franceinfo

Ce lent déclin du diesel s'explique par le fait que le diesel n'est plus à la mode. Par ailleurs, il pollue plus - même si les normes se sont durcies - et il est de moins en moins intéressant financièrement. Car un véhicule diesel coûte toujours plus cher, à l'achat. En parallèle, le carburant, lui, augmente régulièrement, et surtout il n'y a plus d'avantage fiscal réservé au diesel depuis le 1er janvier dernier. Cela veut dire que les entreprises qui renouvellent leur parc de voitures peuvent maintenant récupérer la TVA, quelle que soit la motorisation, diesel ou essence.