PSA : Hollande et Montebourg veulent réduire le plan social
Le président s'est exprimé devant les syndicats du groupe automobile à Rennes. Le ministre du Redressement productif propose une discussion tripartite
PSA - "Les pouvoirs publics feront tout pour que nous puissions réduire l'ampleur des suppressions de postes" chez PSA Peugeot Citroën. Le chef de l'Etat a fait cette déclaration devant les représentants syndicaux de l'usine du groupe automobile de La Janais, près de Rennes. François Hollande les a rencontrés mardi 11 septembre, avant de se rendre au Salon international de l'élevage (Space).
"La volonté qui est la mienne, c'est le sens du dialogue que j'ai eu avec ces représentants, c'est-à-dire que nous devons tout faire pour réduire le nombre de suppressions d'emplois", a affirmé le président. "C'est l'objet de la négociation qui va s'ouvrir", a-t-il insisté.
Montebourg appelle à "reformater" le plan social
François Hollande n'est pas le seul à vouloir négocier autour du plan social de PSA. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a lui aussi proposé, mardi, de "rediscuter du plan social" de PSA, qui prévoit 8 000 suppressions de postes. Il souhaite une négociation tripartite entre l'Etat, les syndicats et la direction du groupe automobile. Cette information, donnée par Franck Don, délégué CFTC, à 20 Minutes, a été confirmée par l'AFP.
Arnaud Montebourg a réitéré son appel mardi après-midi. Il a appelé direction et syndicats de PSA à "un dialogue social exemplaire" pour arriver à "renégocier, reformater et réduire le plan social" du groupe automobile. "Le plan de redressement devra être strictement proportionné à la situation réelle du groupe pour limiter les conséquences négatives sur l'emploi", a souligné le ministre.
Une restructuration "urgente"
A l'issue de la remise du rapport Sartorius sur le plan de restructuration de PSA, mardi matin, Arnaud Montebourg a également déclaré que le groupe automobile était "réellement en difficulté" et qu'il avait besoin d'une "restructuration".
Dans son rapport, l'ingénieur et haut-fonctionnaire Emmanuel Sartorius souligne que la direction de PSA Peugeot Citroën a multiplié depuis vingt ans des erreurs stratégiques qui rendent inévitable et "urgente" la restructuration du groupe.
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