Montebourg juge "modérées" les demandes de Renault à ses salariés
Le ministre du Redressement productif appelle les salariés à faire des "efforts", dans un entretien accordé à "La Voix du Nord", vendredi 31 janvier.
Arnaud Montebourg souffle le chaud et le froid. Le ministre du Redressement productif juge en effet que les demandes de Renault à ses salariés sont "modérées", dans un entretien accordé à La Voix du Nord (article payant), publié vendredi 31 janvier. "Ce sont des propositions qui peuvent être discutées, mais qui me paraissent être, par rapport aux risques que court l'industrie française et européenne, des efforts modérés." Il évoquait plusieurs demandes de la direction, comme le gel des salaires, la plus grande productivité et la mobilité des salariés.
Arnaud Montebourg appelle donc les salariés à faire quelques concessions. "Je préfère des efforts modérés, mais des efforts certes, plutôt que de faillites, des fermetures et des pertes de substance industrielle."
"Pas de fermetures de sites", promet le ministre
Il rappelle ainsi que 70 entreprises sous-traitantes sont "en procédure de faillite devant les tribunaux de commerce". Une menace qui plane sur les futures négociations entre les syndicats et la direction de Renault. "Je compte sur les partenaires sociaux pour arriver à trouver un équilibre dans les concessions réciproques parce que, dans les accords, généralement, tout le monde a raison et tout le monde a tort."
En contrepartie, Arnaud Montebourg promet que "le gouvernement sera d'une fermeté inflexible : pas de fermeture de site industriel, maintien des outils de production, refus des licenciements et (...) une relocalisation d'activités productives sur le sol français de l'alliance Renault-Nissan." Il appelle également Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, à réduire son salaire.
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