Fusion PSA / Fiat-Chrysler : "Ils vont attaquer nos emplois", s'inquiète un syndicaliste de l'usine de Mulhouse
Les deux constructeurs automobiles PSA et Fiat-Chrysler ont annoncé, ce jeudi, être tombés d'accord à l'unanimité sur le principe d'une "fusion à 50/50 des activités des deux groupes". Une annonce qui inquiète les syndicalistes à Mulhouse.
Le groupe automobile français PSA va fusionner avec le groupe Fiat-Chrysler. L'annonce a été officialisée, ce jeudi 31 octobre, via un communiqué commun. Aucune fermeture d'usine n'est prévue, selon la direction. Le ministre de l'Economie, Bruno le Maire, a salué ce rapprochement mais a prévenu qu'il serait "très vigilant" sur l'opération. Réaction mitigée, ce matin, des syndicats du constructeur français, à l'usine PSA de Mulhouse.
Des réactions en pagaille
En cette semaine de vacances de la Toussaint, l'activité est plutôt réduite sur le site de Mulhouse qui emploie un peu plus de 5 000 salariés. La nouvelle de ce projet de fusion n'a pas manqué de faire réagir les syndicalistes. "Notre président, Carlos Tavares, n'a jamais caché son envie de saisir toutes les opportunités pour faire des acquisitions, notamment sur les transformations énergétiques", explique Laurent Gautherat, secrétaire du Comité social et économique central (CSE), élu de la CFE-CGC. "Il fallait qu'il y ait une cohérence sur tous les investissements colossaux qui vont devoir être faits et des synergies entre constructeurs pour pouvoir affronter justement cette transformation", ajoute-t-il.
Une analyse bien différente à la CGT où l'on craint une attaque rapide sur les emplois : "Je n'ai aucune confiance dans les paroles d'un patron… Ils annoncent 3,7 milliards d'économies, ça veut dire forcément qu'ils vont attaquer nos emplois", déplore Julien Wostyn, délégué syndical. Dans le communiqué commun, diffusé ce matin, les deux constructeurs automobiles indiquent que cette fusion se fera sans fermeture d'usine.
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