Automobile : la pénurie des semi-conducteurs réduit les salaires des ouvriers
La pénurie des semi-conducteurs plombe les salariés. Depuis plusieurs mois, les ouvriers alternent entre périodes de chômage partiel et cadence infernale. Trois usines Renault sont actuellement à l'arrêt.
Chaque matin, Laurent Parisot doit appeler son employeur pour savoir s'il peut venir travailler. Les semi-conducteurs sont indispensables pour assembler les véhicules, et leur pénurie rend incertain l'avenir de l'ouvrier. "C'est assez contraignant. On a chômé assez régulièrement depuis le mois d'août, ce qui a un impact d'environ 200 euros sur nos salaires", témoigne Laurent qui est en chômage partiel, chaque fois que les semi-conducteurs viennent à manquer.
Des ouvriers contraints de renoncer à leur prime de nuit
Laurent n'est pas le seul à perdre une partie de son salaire à cause de la pénurie. Vincent travaillait de nuit par choix et touchait des primes liées à ses horaires. Depuis le manque de semi-conducteurs, lui et ses collègues ont été contraints de passer en horaire de jour. Laurent a perdu sa prime de nuit de 300 euros par mois. La CGT reçoit plusieurs témoignages de salariés. Malgré de nombreux signalements, ils n’obtiennent aucune réponse. "On a le sentiment d'être des numéros (...) quand on remonte des choses qui ne vont pas, on se retrouve face à un mur qui n'a aucune réponse", déclare une secrétaire CGT
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