: Vidéo Manifestations : Philippe Martinez (CGT) "inquiet du nombre de blessés"
Francis Letellier et l'éditorialiste de France Culture Frédéric Says reçoivent Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Des "gilets jaunes" ont été blessés lors de la douzième journée de mobilisation, samedi 2 février, comme Louis Boyard, président de l'UNL (Union nationale lycéenne). "On est inquiet du nombre de blessés qu'il y a dans les manifestations et on est inquiet depuis longtemps. Cela fait plusieurs années que nous interpelons les différents ministres de l'Intérieur. Il faut arrêter avec des armes contre les manifestants", explique Philippe Martinez.
Avec la Ligue des droits de l'homme, la CGT a saisi le Conseil d'Etat pour faire interdire les lanceurs de balles de défense (LBD). La demande a été rejetée. "Il y aura des suites parce que ce n'est pas possible que l'on tire comme ça sur les manifestants", assure-t-il.
La loi anti-casseurs "veut restreindre les libertés individuelles et collectives"
Selon Philippe Martinez, la loi "anti-casseurs" en discussion en ce moment "veut restreindre les libertés individuelles et collectives, arrêter des manifestants qui seraient cagoulés ou qui auraient le visage caché (...) C'est une loi qui vise à restreindre le droit de manifester".
Carlos Ghosn a dénoncé le comportement de la justice japonaise à son égard parce qu'il estime qu'elle s'acharne sur lui. "Il y a une présomption d'innocence, il y a besoin d'une enquête sérieuse, y compris en France sur quelques abus d'argent", rappelle-t-il. "Le bilan de Carlos Ghosn c'est 22 000 suppressions d'emplois dans notre pays, c'est 10 000 intérimaires précaires en permanence. Quand il est arrivé, 51% des voitures Renault vendues en Europe étaient fabriquées en France. Aujourd'hui, c'est 19%. Il participe au déclin industriel de la France", commente Philippe Martinez.
Arjowiggins "a touché de l'argent public", il faut "rendre des comptes"
En Seine-et-Marne, dans l'entreprise Arjowiggins qui en liquidation judiciaire, 240 salariés ont commencé à brûler les papiers de leur stock de production. Dans le Pas-de-Calais, "ils ont occupé l'entreprise pendant plus d'un an et viennent d'obtenir un repreneur. [Ici aussi] ce sont des familles entières qui sont dans la misère, que l'on retrouve sur les ronds-points. Il faut une réponse politique. [L'État pourrait] demander au propriétaire de l'entreprise de rendre des comptes par rapport à l'argent touché, parce que cette entreprise a touché de l'argent public, nos impôts. On touche de l'argent public, et quand on en a marre et qu'on veut aller faire des profits ailleurs, on licencie plusieurs centaines de salariés. Il faut leur demander de rembourser et de récupérer l'argent. Avec, on s'occupe de trouver un repreneur et de faire pérenniser l'entreprise", soutient le secrétaire général de la CGT.
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