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L'épouse de Carlos Ghosn dénonce les conditions de détention de son mari

Carole Ghosn a écrit une lettre à l'ONG de défense des droits humains Human Rights Watch.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Carlos Ghosn et son épouse Carole Ghosn, le 26 mai 2017 au Festival de Cannes. (LOIC VENANCE / AFP)

Carole Ghosn se plaint des "rudes" conditions de détention de son mari, le patron de Renault, inculpé au Japon pour abus de confiance et minoration de déclarations de revenus aux autorités boursières sur huit années. La femme de Carlos Ghosn a écrit une lettre à l'ONG de défense des droits humains Human Rights Watch.

Dans ce courrier de neuf pages que l'AFP a pu consulter dimanche 13 janvier, Carole Ghosn déplore le fait que son mari soit détenu, depuis son arrestation le 19 novembre, dans une cellule éclairée nuit et jour, et qu'il n'ait pas accès à son traitement médical quotidien.

Pendant des heures chaque jour, les inspecteurs l'interrogent, l'intimident, le sermonnent et l'admonestent, dans l'intention de lui extirper une confession

Carole Ghosn, épouse de Carlos Ghosn

dans une lettre à Human Rights Watch

Dans sa lettre, la femme de l'homme d'affaires affirme également que les enquêteurs ont mis la pression sur son mari pour qu'il signe des documents en japonais, une langue qu'il ne maîtrise pas, et dont seule une traduction orale lui a été faite, sans la présence de son avocat. "J'exhorte Human Rights Watch à mettre son cas en lumière (...), à pousser le gouvernement à réformer son système draconien de détention et d'interrogatoire", demande Carole Ghosn.

Des conditions de détention assouplies

Les conditions de détention du grand patron ont suscité des critiques. Carlos Ghosn n'a eu le droit jusqu'à présent de recevoir que ses conseils et des représentants des pays dont il détient un passeport (le Brésil, la France et le Liban). Mais une décision de justice la semaine dernière l'a autorisé à recevoir dorénavant des visites de famille.

L'avocat principal de Carlos Ghosn a nié la semaine dernière que son client ait été contraint de signer des documents écrits en japonais. Il a aussi précisé que son client avait été transféré dans une cellule plus spacieuse, munie d'un lit à l'occidentale, et assuré que Carlos Ghosn ne s'était jamais plaint auprès de lui de ses conditions de détention.

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