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Fuite de Carlos Ghosn : deux Américains condamnés à de la prison ferme au Japon pour leur complicité avec l'ancien PDG de Renault

Cet ancien membre des forces spéciales et son fils ont notamment loué les jets qui ont permis à l'homme d'affaires de rejoindre le Liban.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi lors d'une conférence de presse à Jounieh (Liban), le 29 septembre 2020. (ANWAR AMRO / AFP)

Ils ont joué un rôle important dans l'opération ayant permis à Carlos Ghosn de fuir le Japon. Deux Américains ont été condamnés à des peines de prison ferme par un tribunal de Tokyo, lundi 19 juillet. Ils avaient reconnu les faits et avaient présenté des excuses lors de leur procès, au début du mois. Michael Taylor, 60 ans, ancien membre des forces spéciales américaines, a été condamné à deux ans de prison et son fils Peter Taylor, 28 ans, à un an et huit mois de réclusion. Ils avaient passé dix mois en détention provisoire aux Etats-Unis, avant d'être extradés en mars au Japon.

De lointains liens de parenté avec Ghosn

Selon les enquêteurs, les Taylor avaient reçu de l'entourage de Carlos Ghosn plus de 860 000 dollars pour préparer et financer l'opération. La moitié environ avait servi à louer les jets privés par lesquels l'ancien PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi a rejoint Istanbul puis Beyrouth. Ils avaient ensuite touché l'équivalent de 500 000 dollars en bitcoin pour payer leurs frais d'avocats. Les deux accusés ont assuré, à leur procès, qu'ils n'avaient pas été motivés par l'argent. L'épouse de Michael Taylor a de lointaines relations de parenté avec la famille de Carlos Ghosn au Liban.

L'homme d'affaires avait raconté avoir échappé aux contrôles au départ de Japon, le 29 décembre 2019, en se cachant dans un caisson de matériel audio. Il avait été libéré sous caution, mais n'avait pas le droit de quitter le pays en attente de son procès pour des soupçons de malversations financières. Il est aujourd'hui hors de portée des autorités japonaises, car le Liban n'extrade pas ses ressortissants.

En février, trois personnes avaient été condamnées à plus de quatre ans de prison chacune par un tribunal d'Istanbul dans cette affaire : un responsable d'une société turque de locations de jets, ainsi que deux pilotes.

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