Affaire Volkswagen : Berlin réclame des tests pour les moteurs produits en Europe
Le constructeur allemand a triché en contournant les mesures antipollution aux États-Unis.
Les Volkswagen et Audi diesel seraient moins vertueuses qu'elles ne le prétendaient. Le groupe allemand vient de reconnaître que depuis six ans, ces moteurs turbo diesel construits aux États-Unis disposaient d'un logiciel permettant de tricher aux tests antipollution.
Il faisait artificiellement baisser les émissions de dioxyde d'azote. Le principe de la tricherie est simple : le diesel dépassant les normes autorisées changeait automatiquement ses réglages au moment du contrôle. Durant les tests, la voiture ne polluait plus et perdait sa puissance. Contrôle fini : retour à la pleine puissance et aux émissions polluantes, jusqu'à 40 fois la norme.
"Des conséquences financières énormes"
"C'est très naïf ce qui a été fait là. Ça va avoir des conséquences financières énormes pour le groupe Volkswagen. Les dirigeants étaient certainement au courant", assure au micro de France 3 le professeur Ferdinand Dudenhöffer, expert automobile.
Le constructeur allemand encourt une amende de 33 000 euros par voiture vendue, soit 16 milliards d'euros. Lundi 21 septembre, l'action du groupe a dévissé à Francfort de 17%.
En plus de l'effet désastreux pour l'image de marque du groupe allemand aux États-Unis, Berlin réclame des tests approfondis pour tous les moteurs produits en Europe.
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