Après un incident à Singapour, vérification des moteurs des A380
Si les 440 passagers et 26 membres d'équipage du vol QF32 de la compagnie australienne Qantas sont sortis indemnes de l'atterrissage d'urgence de leur A380, le motoriste Rolls Royce lui, a des raisons de se faire du souci. En effet, selon les premiers éléments, ce grave incident au décollage est dû à une avarie sur la partie arrière d'un des quatre moteurs. Il "a perdu son "capotage" arrière", ce qui "a entraîné des dommages sérieux", a indiqué le bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA), qui va collaborer à l'enquête technique.
Or cet A380 de Qantas était équipé de moteurs Trent 900 de Rolls-Royce. Le motoriste britannique a donc conseillé aux compagnies aériennes propriétaires d'Airbus A380 de procéder à des tests de sécurité sur ce type de moteurs. Alors que son action perdait 4,5%, Rolls Royce a déclaré qu'il coopérait avec les autorités pour déterminer les causes de l'incident.
Par mesure de précaution, Qantas a annoncé qu'elle immobilisait ses six A380 "jusqu'à ce que nous ayons obtenu suffisamment d'informations concernant le vol QF32", selon son directeur général, Alan Joyce.
Les autres compagnies possédant des A380 -Emirates, Singapore Airlines,
Lufthansa et Air France- vont en revanche continuer à faire voler normalement leurs très gros porteurs. Les vérifications des moteurs devraient toutefois occasionner des retards, selon Singapore Airlines.
Les A380 d'Air France n'ont "pas du tout les mêmes moteurs" que ceux de Qantas puisqu'ils sont fabriqués par Engine Alliance, société regroupant Pratt & Whitney, General Electric et Safran, a indiqué un porte-parole.
Caroline Caldier, avec agences
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