Anne Lauvergeon défend le "tout sans CO²"
Un militant de Greenpeace, enchaîné aux rails, à Cherbourg, pour bloquer un train d'uranium à destination de la Russie ?
"C'est la preuve que Greenpeace se trompe de bataille, estime Anne Lauvergeon. Le nucléaire, ça ne fait pas de CO². Le nucléaire, c'est une façon de faire moins de changement climatique ."
_ Selon la patronne d'Areva, en tout cas, cet uranium revenu de Russie ne présente aucun problème. Il procède d'"échanges commerciaux comme les autres". "En toute transparence". Et précise-t-elle, "ce n'est pas un déchet nucléaire", comme l'affirme l'organisation écologiste. La loi est claire, on ne sort pas un déchet de France.
Le nucléaire pas renouvelable mais recyclable
Recyclable à 96%, rappelle Anne Lauvergeon, qui ajoute que les 4% restants, très radioactifs, seront entreposés puis stockés de manière définitive, dans les très grandes profondeurs, c'es-à-dire à 600 m sous terre. Il faut donc faire cette comparaison, suggère-t-elle : "une toute petite quantité de matière versus d'énormes quantités de CO² relargués à travers l'atmosphère".
Pour autant, la présidente d'Areva se dit opposée au "nucléaire pour tout le monde" : "il faut un certain développement technologique, dit-elle, ou la capacité de gérer des systèmes complexes". "Dans les pays les plus pauvres, le nucléaire n'est pas la réponse !"
De l'intérêt de développer l'énergie renouvelable. Areva s'y serait mis aussi, en développant, selon sa présidente, de grosses éoliennes off-shore et en étant aujourd'hui n°1 mondial de la biomasse (la transformation des débris végétaux en électricité). Ca représenterait 3% de ses commandes.
"Ce n'est pas du politiquement correct : nucléaire / renouvelable, même combat ! "
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