Alstom : les deux prétendants au rachat à l'Elysée vendredi
La surenchère autour du projet de rachat d’une partie d’Alstom a bien eu lieu. L’Américain General Electric n’avait pas l'intention d’aller au-delà-de ses propositions annoncées fin mai. Après la visite cette semaine du second prétendant , le patron du groupe américain est de retour à Paris. Jeff Immelt a rencontré à la mi-journée le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg…qui a reçu dans l’après midi son concurrent, le duo Siemens/Mitsubishi.
Vendredi matin, François Hollande va réunir sur ce dossier, le Premier ministre, Arnaud Montebourg et la ministre de l'Energie, Ségolène Royal. En fin d'après-midi, le chef de l'Etat recevra séparément les dirigeants des deux groupes candidats à la reprise.
Une offre pour rassurer l'Etat français
L’offre initiale de General Electric portait sur 12,35 milliards d’euros pour racheter l’ensemble des activités énergie d’Alstom. Elles représentent 70% du chiffre d’affaires du géant français. Selon le quotidien Le Figaro , le montant et le périmètre de l’offre seraient corrigés. Le groupe français resterait actionnaire du secteur des réseaux de transmission et General Electric promettrait de localiser en France le siège de quatre activités.
Une autre modification serait dans l'air ; le consortium américain cèderait à Alstom son activité de signalisation ferroviaire.
Enfin, sur le volet sensible des activités liées au nucléaire, General Electric accorderait à l’Etat français un droit de veto dans le domaine de la sécurité. Il faut rappeler qu'Alstom fournit à EDF les réacteurs de ses centrales nucléaires.
Le feuilleton industriel devrait connaître son épilogue dans quelques jours. Un conseil d’administration d’Alstom serait convoqué le lundi 23 juin, pour entériner le choix entre les deux dossiers, suivis de près par l’Elysée et Matignon.
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