Alitalia dans "le chaos"
Alitalia a plongé dans "le chaos" après l'abandon par le groupe franco-néerlandais Air France-KLM des négociations sur le rachat du transporteur italien, estime la presse italienne. Le président d'Alitalia, Maurizio Prato, a démissionné hier soir, peu après la rupture des négociations que le PDG d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, menait avec les syndicats italiens sur la reprise du transporteur.
"Vente d'actifs ou licenciements, personne ne sait ce que peut faire un commissaire extraordinaire" qui pourrait être nommé par le gouvernement italien à la tête d'Alitalia pour éviter une faillite pure et simple, écrit pour sa part le quotidien de gauche La Repubblica. Des voix se sont déjà élevées pour demander à M. Prato de reconsidérer sa démission, comme celle du patron du syndicat CISL, Raffaele Bonanni qui estime que l'ex-patron d'Alitalia "doit retirer sa démission car comme ça nous pourrons continuer à négocier, il y a encore des possibilités".
Mais M. Prato ne semble pas avoir l'intention de faire marche arrière, et il a affirmé aux syndicats qu'Alitalia "était maudite et que seul un exorciste pouvait la sauver", selon ses propos cités par le Corriere et La Repubblica. Un conseil d'administration d'Alitalia doit se réunir jeudi en fin de matinée pour décider de l'avenir immédiat de la compagnie.
Le syndicat des transports UIL a demandé au gouvernement italien et à la direction d'Alitalia de s'abstenir de toute décision et en particulier de ne pas procéder à la nomination d'un administrateur pour la compagnie aérienne jusqu'aux élections législatives des 13 et 14 avril. Luigi Angeletti, secrétaire général de l'UIL, a ajouté sur la chaîne de télévision Canale 5 qu'il ne pensait pas que les négociations avec Air France-KLM étaient définitivement rompues.
Caroline Caldier avec agences
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