Emirates : pas de pilotes, pas de vols
Le trafic aérien ne cesse d'augmenter, et pourtant ça n'empêche pas de gros Boeing et des Airbus de la compagnie Emirates d'être au chômage technique. En cause : le manque de pilotes et de passagers.
Quatorze Boeing et six Airbus A380 de la compagnie Emirates sont parqués sur le tarmac à Dubaï : il n'y a personne pour les faire décoller. Depuis plusieurs mois, le secteur du transport aérien fait face à une pénurie générale de pilotes et même Emirates Airlines peine à recruter : 450 postes restent vacants. "C'est vrai que les salaires sont très attractifs : de l'ordre de 180 000 euros par an, 200 000 avec les avantages, assure Pascal Perri, économiste spécialiste du transport aérien. Mais il n'y a pas que le salaire, il y a aussi le confort social et l'environnement ; ça joue dans la décision des pilotes".
Un million d'euros par mois pour laisser ses avions au sol
Autre explication : le manque de passagers. Le mois de mai est habituellement une période creuse, mais cette année avec le ramadan et un contexte régional tendu, la compagnie accuse le coup. Alors elle préfère laisser ses avions au sol plutôt que de les faire décoller à moitié vides. Une décision qui a un coût pour l'entreprise : le loyer du parking, la maintenance et l'assurance coûteraient plus d'un million d'euros par mois.
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