L’annonce a mis le feu aux poudres entre Airbus et l’État. Mardi 30 juin, à 19h36, l’avionneur annonce la suppression de 5 000 postes en France. Quelques minutes plus tard, Bercy juge le nombre avancé excessif. À Toulouse (Haute-Garonne) mercredi 1er juillet, la décision d’Airbus de supprimer des postes alors que le groupe va toucher une partie des 156 milliards d’aides allouées à la filière aéronautique est jugée incompréhensible.La classe politique diviséeFaut-il interdire de licencier aux entreprises qui touchent des aides publiques? Après le cas de Renault, Air France et Airbus, la question divise la classe politique. “Il faut conditionner l’aide à des entreprises qui reprennent une activité au fait qu’elles ne licencient pas et que si elles devaient licenciées, elles doivent rembourser”, explique François Pupponi, députés Libertés et Territoires du Val-d’Oise. “Donner une subvention à une entreprise, ce n’est pas lui donner des clients”, estime Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI