Le carnet de production d'Airbus est pleinpour les huit années à venir après une année 2013 record en termes decommandes. La filiale aéronautique d'Airbus Group, nouveau nom d'EADS, a en effetenregistré une hausse de 80 % de ses commandes nettes en 2013 pour atteindre 1.503appareils, qui s'ajoutent au carnet de commandes des années précédentes.Au total, Airbus doit produire 5.559 avions pour un montant de 809 milliards de dollars au prix catalogue, contre5.080 appareils pour son concurrent historique Boeing. L'avionneur américain a lui terminé l'année 2013 avec 1.355 commandes nettes et un record de 648livraisons l'an dernier, contre 626 appareils pour Airbus.►►► A LIRE AUSSI | Pourquoi Airbus profite de la criseVers une augmentation des cadences deproductionL'enjeu pour Airbus est maintenant de produire etde livrer tous ces avions vendus. "Nous ne pouvons pas continuer à ceniveau (de commandes), mais ce que nous faisons c'est de continuer à augmenterla production ", indique le directeur commercial d'Airbus, John Leahy.A l'heure actuelle,l'avionneur européen produit déjà 42 moyen-courriers A320 par mois, quandBoeing envisage de passer à un rythme de 47 avions de ligne 737 d'ici trois ans, contre 38 actuellement. Airbus prévoitaussi d'augmenter la cadence, sans toutefois préciser de combien d'avionssupplémentaires.L'A380 pourrait être rentable dès 2015Concernant ses autres modèles, Airbus prévoit la mise en service de l'A350, son nouveau long-courrier construit àplus de 50 % en carbone, avant fin 2015 et envisage une production de dix appareilspar mois d'ici fin 2018. L'A320neo, une version modernisée de l'A320,devrait quant à lui effectuer son premier vol cette année.Pour 2014 justement,l'avionneur européen s'est également engagé à vendre 30 de son très gros porteur,l'A380, dont la production avait été ralentie depuis 2012 en raison d'unproblème de microfissures aujourd'hui résolu. Relancé par une commande d'Emiratesportant sur 50 appareils l'an dernier, lesuperjumbo pourrait atteindre son seuil de rentabilité, et même commencer àdégager des bénéfices, dès 2015, prédit le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier.