Aéronautique : "2023 va continuer à être une année difficile", selon Guillaume Faury, PDG d’Airbus
"2023 va continuer à être une année difficile" pour le secteur aéronautique, constate Guillaume Faury, PDG d’Airbus, invité mercredi 26 avril sur France Inter. Selon lui, "les passagers sont revenus, la demande est à peu près au même niveau en quantité de passagers transportés" qu'avant la crise sanitaire mais "le secteur de la construction aéronautique n'a pas du tout tourné la page du Covid".
"Les fournisseurs n'ont pas retrouvé leur capacité de fourniture et de livraison d'avant crise", précise-t-il. Airbus a ainsi livré 860 appareils en 2019, contre 660 l'an dernier, soit 200 de moins, "alors que la demande est complètement revenue". Le groupe français doit désormais "gérer" ce "gros problème" d'écart entre l'offre et la demande. "Il manque des pièces, des équipements, des composants électroniques, de la matière première, de la logistique" et même des "choses assez basiques", comme les sièges des avions, détaille Guillaume Faury. "C'est tout ce système qui n'est pas revenu à son niveau de performance d'avant crise", déplore-t-il.
Le PDG d'Airbus espère revenir au niveau de production d'avant crise "à la fin de l'année 2024 ou dans l'année 2025", après "cinq à six ans de crise sur le plan de la capacité à produire". Pour cela, il entend produire 65 avions A320 par mois en 2024, 75 par mois en 2025. Il s'agit de "revenir au niveau de 2019". Une ambition "compliquée", reconnaît Guillaume Faury. "Les fournisseurs sont contents de revenir à des niveaux de production élevés mais ils ont beaucoup de mal à le faire", constate-t-il. "La question n'est pas de savoir si on va y arriver, mais à quelle vitesse on y arrive et on est tous mobilisés pour cela", conclut le PDG d'Airbus.
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