Cet article date de plus de trois ans.

À Agen, des élèves pilotes de ligne et leurs instructeurs tentent de faire redécoller leur école dans la tourmente

L'Airwaves College a été placé en liquidation judiciaire et au moins quatre de ses cadres dirigeants se sont évaporés dans la nature, laissant sur le carreau 217 élèves et 70 salariés.

Article rédigé par Stéphane Iglésis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Régis Thurillet, chef pilote et enseignant à l'Airwaves College avec Antonin Oger, élève pilote de 24 ans. (Stephane Iglésis)

L’école de pilotes de ligne privée Airways College a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d’Agen. Elle laisse sur le carreau 217 élèves, basés notamment à Agen, Melun, Chollet et Nîmes, ainsi que 70 salariés.

Sur la base d’Agen en bout de piste de l’aérodrome, les étudiants désoeuvrés  tournent en rond. Antonin Oger a dû emprunter pour payer sa formation, et cette liquidation judiciaire le met dans une situation particulièrement délicate : "Cet emprunt je vais devoir le rembourser cet été où j'étais censé entrer sur le marché de l'emploi, mais aujourd'hui, ça ne va probablement pas être possible de terminer la formation avant l'été", s'inquiète-t-il. 

Une enquête est ouverte

Certains de ses professeurs se retrouvent eux aussi dans l'embarras, explique le chef pilote Régis Thurillet : après avoir travaillé dans l'industrie aéronautique puis dans l'aviation d'affaires aux Antilles, il est revenu enseigner dans l'école où il a appris à piloter. Aujourd'hui, il regarde son avenir avec incertitude : "J'ai 52 ans et trois enfants dont le dernier qui a 10 ans, et des qualifications à renouveler", confie-t-il. 

De cette école, au moins quatre cadres dirigeants ont disparu. Selon certain sources, ils auraient eu ces dernières années un train de vie somptuaire impliquant jets privés et hôtels de luxe. Une enquête a été ouverte par le procureur de la république d’Agen pour faire la lumière sur les comptes de l'école. En attendant, le collectif des étudiants et salariés espère trouver un repreneur pour faire redécoller l’école.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.