"Une pression constante" : plusieurs employés dénoncent des conditions de travail difficiles dans les supermarchés Action
Six lettres bleues qui ont conquis la France. En dix ans, l'enseigne discount Action a ouvert 800 magasins dont 75 en 2022. Elle est l’enseigne préférée des Français. Un succès, mais à quel prix pour ses 18 000 salariés ? Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à dénoncer leurs conditions de travail. Mercredi 3 janvier, c’est jour de livraison. Sur les chariots, les fiches nominatives sur les cartons indiquent le temps imposé pour les vider. "Ces timings sont très pratiques. On va serrer la vis, si ce n’est pas fait, il y a sanction", décrit Mélanie Basty-Ghuysen, employée de magasin chez Action, élue CGT, qui dénonce "une pression constante".
Une clause de mobilité qui change le lieu de travail
Dans ses contrats, Action prévoit des clauses de mobilité et se réserve la possibilité de modifier le lieu de travail dans un rayon de 50 km. Béatrice Poizat en a fait les frais. Quelques semaines plus tard, cette mère célibataire est victime d’un accident du travail : un carton d’haltères mal rangé lui tombe dessus et lui casse plusieurs côtes, elle est reconnue inapte et licenciée. Interrogée, la directrice des ressources humaines assure que cette clause est "assez peu utilisée". Elle réfute également le témoignage d’un responsable de magasin, qui disait être "en permanence collé à l’écran, à regarder ce que chacun fait, donner ce sentiment d’oppression et de peur".
Parmi nos sources :
Enquête de terrain auprès de salariés et ex-salariés
Représentants syndicaux
Direction des ressources humaines du groupe Action
Direction de la communication du groupe Action
Article Sud-Ouest
Article La Croix
Liste non exhaustive
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