674 postes supprimés aux 3 Suisses
Le groupe, qui a vu son chiffre d'affaires chuter sous l'effet de la crise et du déclin de la VPC traditionnelle au profit de l'Internet, prévoit un retour aux bénéfices en 2011, selon les syndicats.
_ Mais ces annonces ne rassurent pas les salariés. "Qu'est-ce qu'on va nous présenter encore? Et en 2011, si les bénéfices ne sont pas là, on recommence ?", s'interroge Naema Sersou, de la CFDT.
Parmi les 674 postes concernés sur les quelque 3.000 que compte l'entreprise en France, 354 sont liés à la fermeture des cinq centres d'appel de Lyon, Marseille, Nancy, Nantes et Rouen. Les autres postes supprimés touchent le courrier (112), la logistique (104) et le siège (104).
La direction s'est engagée à ne pas faire de licenciements secs, à proposer des départs volontaires, en particulier pour les plus de 56 ans, et à reclasser ses employés, dans des sociétés extérieures. Mais selon les syndicats, les salariés des centres d'appel en province devront accepter, pour conserver leur emploi, d'être mutés dans le Nord, où un centre multimédia va être créé avec 145 embauches à la clé.
De plus, les syndicats dénoncent la stratégie de l'entreprise qui n'a pas anticipé, selon eux, les évolutions d'achat des consommateurs désormais plus familiarisés avec les commandes en ligne et les livraisons à domicile, aux dépens des centres de dépôt des colis et des commandes téléphoniques.
- Selon une étude du cabinet Xerfi, le chiffre d'affaires des sites Internet de vente en ligne a progressé de plus de 20% chaque année depuis 2003, alors que les acteurs historiques (Camif, La Redoute, 3 Suisses) accusent une baisse constante depuis la même année. Fin 2008, La Redoute (groupe PPR), a annoncé la suppression de 672 emplois d'ici 4 ans et la fermeture de ses 81 points de contact. De son côté la Camif a fait l'objet d'une liquidation judiciaire.
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