5.500 collectivités locales et établissements publics ont souscrits des emprunts toxiques
"Un fichier confidentiel de Dexia crédit local (DCL) recense" ces victimes " qui ont souscrit les fameux 'prêts toxiques' entre 1995 et 2009", selon Libération mercredi.
"Le surcoût de ces emprunts était évalué à 3,9 milliards d'euros à la fin 2009". Villes, collectivités et établissements publiques sont impliqués, indique le quotidien.
"25 milliards d'euros ont été distribués par DCL à ses clients entre 1995 et 2009", selon la même source.
Le document de Dexia "montre que tout le monde est concerné: collectivités de droite comme de gauche, grandes communautés urbaines comme petites villes".
Le mécanisme de ces emprunts toxiques était de monter un emprunt ayant une part fixe et une part à taux variable "qui est par exemple indexée sur la parité euro-franc suisse". "Avec la crise de l'été ... à cause de la hausse du franc suisse, de nombreuses communes ont vu leur taux d'intérêt passer à 10 ou 15%", écrit-il.
Nombre de ces emprunts courrent jusqu'à 2025 ou 2030.
Un exemple parmi d'autres, à Saint Tropez, Jean-Pierre Tuveri (divers droite), ne décolère pas contre son prédécesseur, le docteur Jean-Michel Couve. La ville a contracté entre 2005 et 2007 pour 24 millions d'euros de ces prêts structurés, dont le prêt "Helvetix" signé avec la Caisse d'épargne pour 6,7 millions d'euros sur trente ans. Le taux qui était a l'origine de 3,94% dépasserait actuellement les 16%. Et, il n'est pas plafonné.
Pour ces villes, tombées dans ce piège financier, la solution consiste à essayer de rénégocier les prêts, au cas par cas, en s'adjoignant le concours de spécialistes. Certains contrats peuvent recéler des irrégularités. Parfois, les consultants, peuvent être aidés par des équipes de Dexia qui savent que leur intérêt est de corriger une mauvaise image.
Libération conclut que "ces emprunts toxiques n'ont pas fini de pourrir la vie des collectivités. Et des contribuables, sur qui pèse une double menace: l'augmentation des impôts locaux et un déficit de services publics".
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