Doubs : à l'école du cuir
Demain, on connaîtra le dernier chiffre du chômage. Le mois dernier, le nombre de demandeurs d'emploi avait bondi. Mais il y a des bonnes nouvelles. Dans le Doubs, le secteur du luxe fait repartir l'emploi. Grâce à un savoir-faire ancestral.
Après 10 ans d'intérim et contrats courts, Stéphanie Alarcon se forme au métier de maroquinier. Le début d'une nouvelle vie.
J'ai travaillé dans l'industrie. C'est à la chaîne. Rien ne met en valeur à la chaîne. J'ai été fleuriste, c'était sympa. Mais là, vraiment, ça me plaît.
Ce centre de formation renommé accueille chaque année 50 adultes, tous anciens demandeurs d'emploi. Ils ont 9 mois pour préparer leur C.A.P et apprendre les subtilités de la maroquinerie de luxe.
On essaie de toucher du doigt la perfection. Rien n'est parfait mais notre but est de nous en approcher le plus possible.
Un savoir faire que s'arrachent les grands noms du luxe. Dans cette promotion, un homme et des femmes avec la certitude d'avoir un emploi.
Ce n'est pas une demande dans le vide. Il y a une demande derrière.
Elles sont assurées de trouver.
Oui à 100%.
Un taux d'insertion exceptionnel, difficile à concevoir pourtant.
Ils nous veulent tous. C'est un souci en moins. Si on n'y arrive, on sera embauchés.
Pas besoin d'aller loin, le travail du cuir est en passe de devenir une référence entre Sochaux et Montbéliard, PSA est le principal employeur. Avec la crise, l'industrie licencie. La région mise alors sur le groupe Hermès, implanté depuis 15 ans. Le géant du luxe attire dans son sillage de petites entreprises, comme cette PME.
Il n'y avait que cet atelier vide. On y a mis des tables, des machines et puis des gens.
18 salariés embauchés depuis un an pour fabriquer à la main de la petite maroquinerie haut de gamme. Dans l'agglomération, le taux de chômage est de 12%.
Il y a une population conséquente qui a l'habitude de travailler avec un cadre bien défini. Ce côté-là nous a intéressés.
Pendant 15 ans, Manuel Szorad a fabriqué des sièges et des tapis de voiture avant de perdre son emploi.
En étant licencié, retrouver quelque chose derrière assez vite, ça fait du bien.
L'entreprise fabrique 3.000 pièces par an. Objectif : doubler la production d'ici 2 ans et embaucher.
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