Divorces en France : contre les idées fausses
Le dossier dé cette édition sur la réalité dés divorcés. Voici le résultat de recherches menées par une dizaine de sociologues pendant trois ans. Elles viennent battre en brèche beaucoup d'idées toutes faites sur les pensions, sur la garde des enfants ou sur la durée des procédures.
Il y a un an quand ce père de famille a entamé sa procédure de divorce chez cette avocate, il n'imaginait pas quelle tournure prendrait son dossier. Si la garde de sa fille de 4 ans a été confiée à son ex-épouse, c'est sur la pension alimentaire que le couple s'affronte.
Ça me paraît logique et cohérent qu'il y ait une pension. Sauf qu'on ne peut pas aller trop loin. Il faut que ce soit en bonne intelligence dans l'intérêt de notre enfant.
Avez-vous l'impression que ça sert à régler les comptes.
Oui, évidemment.
La pension alimentaire, c'est le principal motif de litige entre les couples qui divorcent : 55 %. Un litige plus fréquent que le droit de visite ou d'hébergement des enfants : 37 %, ou que leur lieu de résidence :20 % C'est la première surprise de cette enquête. On s'accorde plus facilement que sur l'argent. Deuxième enseignement, la procédure est très rapide. 4 mois entre la requête et l'audience. Une fois devant le juge, le divorce prend 18 minutes en moyenne. On divorce très vite, trop selon cette avocate.
Il ne faut pas confondre la vitesse et le fait de bien divorcer. Dans un divorce par consentement mutuel, il faut être d'accord sur tous les points. S'il y a un point litigieux qui n'est pas évoqué, ca donnera lieu à un contentieux difficile après divorce.
Des contentieux qui contribuent à l'engorgement des tribunaux. C'est ce qu'a constaté cette sociologue.
Beaucoup de couples repassent devant la justice, parfois pour la 2e, 3 ou 4 e fois. Ils reviennent pour modifier la pension alimentaire. Le pere demande à ce qu'elle soit diminuée, la mère augmentée. La situation financière a changé, on renégocie la résidence des enfants cela contribue à augmenter le nombre de contentieux.
Avec pour conséquence des magistrats qui jugent 10 à 15 affaires en une matinée.
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