Détention d'arme dans les commerces
Cette affaire va-t-elle relancer, pour certains commerçants, la question de se munir d'une arme à l'intérieur de leur magasin ? Certains ont franchi le pas, pour d'autres, c'est inenvisageable.
Ils sont sans cesse sur leurs gardes. deux victimes de braquage. L'un a choisi de s'armer, l'autre pas. Louis-Claude Marco est installé à Montpellier en centre-ville. Passionné de tir sportif, il possède une arme. Il dit avoir tous les permis, il la garde en permanence.
C'est un 357 Magnum, il est chargé. Il y a toujours pour la sécurité un endroit ou il n'y a pas de balle. Par contre, si j'arme et je tire, l'arme est prête à fonctionner.
35 ans qu'il est installe, une carrière tranquille. Jusqu'au printemps 2011, un braqueur fait irruption, sa boutique est saccagée.
J'ouvre et il m'a mis un pétard sur la tête. "Bouge pas sinon je te tue".
Le bijoutier n'a pas l'occasion de saisir son pistolet, il reste sous le comptoir le temps du braquage.
Cette arme peut servir si quelqu'un entre avec un couteau. Par contre pour l'agresseur qui arrive avec un pistolet automatique et qui le met sur la tête.
A Marseille, Max Léon, 73 ans, trois braquages en 3 ans. En juin, il a été enlevé devant chez lui pour les clés de sa boutique. Malgré tout cela, il est catégorique, pas d'arme.
Je suis un bijoutier, je ne suis pas un mercenaire.
Il préfère donc abandonner.
J'arrête avant la fin de l'année. C'est un excellent métier mais des qu'on sort, on a peur. C'est très difficile.
Comme lui, de nombreux bijoutiers affirment ne pas détenir d'armes et préférer les dispositifs de sécurité traditionnels.
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