Densité urbaine : problème de satisfaction
On sait que l'un des freins à la baisse du prix des logements, c'est le manque de terrains. Tout est fait pour les libérer, notamment dans les grandes villes. Construire plus haut, exploiter les espaces inoccupés. Les principaux opposants a cette politique sont les habitants. "Construire oui, mais pas trop près de chez moi".
Tous les samedis matins à Fresnes, c'est la même chose. La permanence du maire est prise d'assaut. 30 personnes en quête de logement.
J'étais là à 4h du matin, et j'ai trouvé 2 familles avant moi.
Pour le maire, il faut gérer les difficultés des familles. Cette dame vit dans 57m2 avec sa famille.
Le maire a1000 cas à satisfaire.
Il faut construire du logement social.
Mais où construire ? Voici Fresnes, au sud de Paris. 26 000 habitants, une ville très dense, coincée entre 5 communes. Quand on survole la ville, on voit qu'il n'y a plus d'espace disponible Voici l'une des solutions: construire des logements ici, à la place de ce parking. Ce projet fait bondir les riverains et les locataires du HLM. Ils nous reçoivent là où seront construits les logements.
Le premier bâtiment fera 4 niveaux, il sera parallèle a celui-la. Les gens qui sont ici n'auront plus de soleil.
Le maire a déjà signé le permis de construire. Ce jour-là, il a accepté de les rencontrer sur le terrain.
On n'aura plus d'espace, c'est essentiel.
lL y aura une solution.
On ira jusqu'au bout.
Les riverains ont déposé un recours. Le maire table sur les négociations.
Les gens vont finir les uns sur les autres. Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire.
Densification, c'est le mot qui fait peur. Pour ce maire, elle est trop souvent associée au bétonnage.
On a une très mauvaise image de la densification. Dans les années 5.
60, on a construit des barres, des tours, on s'aperçoit aujourd'hui qu'elles posent des problèmes.
La fronde des riverains, un souci pour tous les maires des zones urbaines. A Saint-Germain-en-Laye, à l'ouest de Paris, ils se battent contre un nouveau quartier. Un beau projet pourtant avec 450 logements, et des services publics réclamés dans toute la ville.
Là, une maison de retraite et une crèche, c'est plutôt bien non.
Oui et non, oui pour ceux concernés, non pas pour les résidents. Cela va entraîner encore un flux de circulation automobile.
Ils sont aussi contrariés car le projet comporte des logements sociaux. Pour eux, on met les pauvres avec les pauvres au lieu de les répartir.
Au lieu de mettre 153 logements sociaux, il y en aurait de chaque côté. Là, les promoteurs ne sont pas intéressés pour faire du standing.
Un argument que balaie le maire. Pour lui, ce projet correspond à Il veille à ce que les travaux dérangent le moins possible les riverains.
La concertation se poursuit. Nous sommes à l'écoute mais quand il faut trancher, on le fait.
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