Découvertes : un week-end à Dublin
L.Delahousse: Merci, Arnaud. Notre rendez-vous du samedi avec la suite de nos cartes postales dans les grandes villes touristiques européennes. Et Tournoi des 6 Nations oblige, après Edimbourg la semaine dernière, nous partons à Dunlin aujourd'hui.
Il fallait s'acquitter d'un demi penny pour le traverser. Le pont Ha'penny y a trouvé un nom, même si le péage a disparu depuis longtemps. Chaque jour, près de 30 000 Dublinois l'empruntent pour passer d'une rive à l'autre de la rivière Liffey. C'est un peu plus au nord que l'on découvre le siège de la fierté irlandaise et le chaudron des sports gaéliques, Croke Park. Pour s'adonner à ce sport, il faut une crosse en bois, des cages de footbaIl et de rugby et ce petit projectile appelé sliotar.
Jouer sur ce terrain, c'est le rêve absolu et en plus, on a gagné. Ça fait partie de notre histoire. Il faut aller vite et c'est très intense quand tu as la balle, tu ne peux que la laisser filer. C'est l'un des sports les plus rapides au monde.
La 3e mi-temps nous emmène forcément dans l'un des 1000 pubs de la ville pour une pinte de bière, voire plusieurs. Le nom de la rue Temple Bar annonce la musique. Au son des groupes locaux, touristes et Dublinois se mélangent.
Les gens pensent que les Irlandais vont au pub pour boire, mais ce n'est pas vrai. Ce n'est pas ça qui les intéresse. Ils y vont pour rencontrer d'autres gens, connaître la personne qui les accompagne, parler de leur journée, de leurs problèmes, de leur vie. C'est comme une thérapie.
Robert joue dans ce pub chaque vendredi depuis 15 ans. Il sait bien qu'à mesure que les fûts se vident, c'est la musique qui emplit les corps.
C'est le sang des Irlandais, l'air que nous respirons. Le temps d'ici nous inspire, le vent qui souffle dehors, la pluie qui tombe sur le toit, les flammes qui dansent dans la cheminée, voilà d'où viennent les rythmes de notre musique.
Le trèfle irlandais nous emmène un peu à l'écart, à Howth, petit port de pêche et réserve de grand air des Dublinois. Balades des dimanches après-midi, le village offre aussi quelques réjouissances culinaires. Pour préparer son menu, le chef n'a pas à aller très loin.
Nous avons tout ce qu'il nous faut dans la baie, juste au-dessous de nos fenêtres. Nous avons notre propre pêcheur de langoustes, de crabes et d'excellentes crevettes en été.
Dublin est une capitale, mais on y est, paraît-il, comme dans un village, un village au grand coeur, forcément aux couleurs irlandaises.
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