: Vidéo La migration des garde-bœufs dans le Pays d'Auge

Cousin du héron, on l'appelle le garde-bœuf parce qu'il se pose sur le dos des buffles ou des éléphants. Mais dans le bocage du Pays d'Auge, on les retrouve sur les bovins. "Le garde-bœuf va profiter du bovin qui va déranger la grenouille, et ils vont pouvoir l'attraper. Et puis, ça leur fait de la compagnie. La vache se promène avec, c'est vraiment sympathique. Ce n’est pas une symbiose, mais il y a du respect partagé" explique Emmanuel Schmitt, président de l'association Pays d'Auge nature et conservation.

Une migration obligatoire

Le héron n'a pas froid aux yeux. Fraicheur normande ou chaleur écrasante de l'Afrique, il s'adapte à tous les milieux. En pleine explosion démographique sur son territoire, il a dû migrer pour trouver de la place. Le Marais de la Touques est un vrai garde-manger. Depuis deux semaines, une quarantaine de garde-bœufs ont pris leurs quartiers au sein des 1 500 hectares de marais. "On ne sait pas si ces oiseaux vont passer l'hiver chez nous, ou si dans cinq jours ils seront partis. Avec un peu de chance, une partie va rester. Au printemps prochain, on pourrait espérer une nidification" explique au micro de France 3 Emmanuel Schmitt.

Comme plus de 220 espèces d'oiseaux, le garde-bœuf pourrait bien élire domicile dans le Pays d'Auge.