Tourisme à Paris : "Juin et juillet ont été bons, on s'attend à un mois d'août dans la même lignée"
L'année 2018 s'annonce meilleure que 2017 en ce qui concerne la fréquentation touristique de la capitale, selon Grégory Pourrin, membre du syndicat hôtelier.
À Paris, les professionnels du tourisme ont le sourire. En juin et juillet, la fréquentation a été bonne, et "on s'attend à un mois d'août dans la même lignée", se félicite sur franceinfo Grégory Pourrin, directeur général de Paris Inn Group et membre du syndicat hôtellerie-restauration GNI-Synhorcat. Selon lui, la grève du personnel de la tour Eiffel, entamée mercredi 1er août, n'aura pas d'impact sur la fréquentation au mois d'août, même si cela reste "gênant" en termes d'image.
franceinfo : Peut-on dresser un premier bilan du tourisme à Paris au mois de juillet ?
Grégory Pourrin : De notre côté et du côté de nos confrères, ça a été un bon mois de juillet. On a eu un bon alignement des événements organisés par la ville de Paris et par les centres de convention, qui ont permis d'avoir une bonne attractivité en termes de tourisme corporate. On a eu une bonne météo, et puis on a des calendriers autres tels que la période post-ramadan, qui a permis d'attirer une clientèle internationale, qui font qu'on a un bon bilan sur l'hôtellerie. Les chiffres de juin parus hier soir étaient également bons, avec une bonne tendance. On s'attend donc à un mois d'août dans la même lignée. Il faut être prudent quand on dit bon ou pas bon : on a une année qui progresse et on en est ravis. On a une année meilleure que l'année dernière et on s'en réjouit.
Est-ce qu'un événement comme la fermeture de la tour Eiffel peut jouer ou est-ce marginal ?
Est-ce que ça aura eu un impact sur la première semaine d'août ? Absolument pas. Après, est-ce que c'est un élément gênant en termes d'image ? La réponse est oui. Personne n'a envie de montrer ces images à travers le monde, pour autant la grève est un droit, les collaborateurs s'en servent et je pense que la direction de la tour Eiffel travaille aussi au retour à la normale. C'est une sorte de devoir national de trouver sur le monument le plus visité au monde des accords rapidement, surtout que visiblement tout le monde a envie d'avoir plus de fluidité dans l'accueil des visiteurs.
Il y a eu des difficultés dans les transports parisiens, entre la gare Montparnasse et la ligne 1 du métro. Ça peut aussi jouer, ne serait-ce qu'en termes d'image ?
Je crois qu'on est en train de jouer sur une conjonction de faits divers. Je suis un anti-French-bashing. Est-ce qu'on a des problèmes ? Oui. Est-ce que l'intégralité des pays du monde n'a pas des problèmes ? J'ai toujours entendu critiquer l'accueil de la France, j'ai la chance de beaucoup voyager et je peux vous dire qu'il y a des pays dans lesquels je prends des leçons et des pays dans lesquels on est capable de leur apporter. L'étiquette de savoir-faire, de savoir accueillir, d'hospitalité à la française, elle existe, elle est là et on sait le faire si on a envie de le faire.
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