: Témoignages Train, bus, vélo, kayak... Des Français qui ne juraient que par l'automobile se convertissent aux vacances sans voiture
Les vacances pour eux rimaient avec voiture et avion. Mais voilà, l'inflation s'est invitée dans le portefeuille et la lutte contre le dérèglement climatique dans les esprits. Désormais, retraités et parents laissent leur voiture au garage.
Cette année, pour ses vacances avec sa fille, Vincent a choisi deux modes de déplacement : le train, à l'aller, au départ de Nantes, où il habite, direction Angers. Et le kayak au retour, en redescendant la Loire. Comme lui, les Français sont nombreux à laisser la voiture au garage pour les vacances. Entre les prévisions rouges et noires de Bison Futé, le prix des carburants et la nécessité d'agir contre le dérèglement climatique, les raisons ne manquent pas.
Pourtant, ce photographe indépendant n'a pas toujours été adepte des vacances sans voiture. "Dans ma jeunesse, les vacances c'était la voiture pour partir avec les parents. Plus tard, en jeune adulte, c'était pas mal l'avion pour découvrir le monde, raconte Vincent. Et depuis plusieurs années, ça reste des vacances plus à proximité." Ce sont avant tout des raisons écologiques qui ont changé sa façon de procéder.
"Avant on choisissait la destination et on trouvait le moyen d'y aller alors que maintenant, je vois les moyens que j'ai à disposition pour aller n'importe où.
Vincentà franceinfo
Et Vincent de lister "les lignes de train, les pistes cyclables qui partent à côté de chez moi... Ça me donne pleins de destinations et ça permet de faire un aller-retour sans voiture et à moindre coût", défend-il.
Économiquement, "il n'y a pas photo"
À moindre coût, car en plus de cet aspect écologique, les vacances sans voiture peuvent représenter de grosses économies, surtout avec la flambée actuelle du coût des carburants.
C'est en tout cas ce qui a motivé Magali et son fils. Après des années de voiture, c'est la première fois que ces Normands descendent dans le Var sur les rails. "En train, comme j'ai payé une partie avec mes chèques-vacances, de ma poche, ça m'a coûté 200 euros pour descendre dans le Sud, calcule Magali. En voiture j'en aurais eu pour pas loin 500€ entre les pleins d'essence et les péages. Donc là, il n'y avait vraiment pas photo."
De Clermont aux Pouilles, pas un kilomètre de voiture
Ne pas prendre la voiture, c'est aussi valable pour les voyages vers l'étranger, comme a pu l'expérimenter Michelle. "C'est très simple", raconte cette retraitée clermontoise qui a mis le cap sur l'Italie sans jamais prendre le volant. "Je prends le bus en bas de mon immeuble, qui me descend en une petite demi-heure à la gare routière de Clermont-Ferrand. Là, je prends un Flixbus jusqu'à Lecce, dans les Pouilles, avec une correspondance à Milan", liste-t-elle. De Lecce, elle s'est ensuite rendue à Monopoli, toujours sans voiture. "Et depuis ces deux villes, beaucoup de visites dans les villages alentours, tout ça avec les trains et les bus locaux italiens", assure Michelle.
Des vacances 100% écolo pour cette Clermontoise, qui retournera dans le Puy-de-Dôme ce week-end. Une grande voyageuse revendiquée, qui elle aussi, à une autre époque, ne jurait que par l'avion et la voiture.
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