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Un casque pour voir comme une mouche ou un caméléon

Des chercheurs français ont conçu le premier dispositif qui permet à son utilisateur de voir à 360 degrés en temps réel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme présente le casque "FlyVIZ", qui permet de voir à 360 degrés en temps réel, à Paris, le 4 décembre 2012. (MIGUEL MEDINA / AFP)

SCIENCES – Voir comme une mouche ou un caméléon, ce sera bientôt possible. Des chercheurs français ont conçu le premier casque qui permet à son utilisateur de voir à 360 degrés en temps réel. Ils ont présenté ce prototype, baptisé "FlyVIZ", mardi 4 décembre à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria).

Pour Anatole Lécuyer, directeur du projet à l'Inria, le casque "propose pour la première fois une vision panoramique instantanée, à la fois sur les côtés et le dos". Il ne s'agit pas de "réalité virtuelle" mais bien "d'augmenter le champ de vision naturel de l'être humain à 360 degrés latéralement", souligne-t-il.

Un système encore rudimentaire

Breveté, le dispositif s'appuie pour l'instant sur des éléments disponibles dans le commerce : une caméra numérique classique, un ordinateur portable et un visiocasque grand public. Fixée au sommet du casque, la caméra est braquée en l'air, vers un miroir hémisphérique qui lui permet d'acquérir des images sur 360 degrés, comme le montre une vidéo postée sur le site interstices.info.

C'est comme filmer "une boule de Noël", l'observateur voit tout ce qui se passe autour de lui mais l'image est déformée, explique Jérôme Ardouin, enseignant à l'Ecole supérieure d'informatique, électronique et automatique (Esiea), à l'origine du prototype dans le cadre de sa thèse de doctorat. Concrètement, ce qui fait face à l'utilisateur figure au centre de l'écran, sa périphérie s'étalant progressivement vers la gauche et la droite.

"FlyVIZ" pourrait être utile dans les domaines de la surveillance ou de la sécurité, en permettant par exemple à des sauveteurs de localiser des dangers potentiels. Mais le dispositif est avant tout conçu comme un outil de recherche sur la perception humaine et il faut "apprendre à s'en servir, intégrer de nouveaux points de repère, prévient Anatole Lécuyer. Le temps de réaction du porteur est inconnu… Il faut être prudent sur ces applications-là."

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