Le participatif est partout, y compris au fond des océans. Des scientifiques britanniques et américains ont lancé, mardi 29 novembre, un appel aux citoyens du monde entier pour les aider à décoder 15 000 enregistrements de sons de baleines et d'orques. Objectif : mieux décrypter le langage de ces cétacés et identifier d'éventuels dialectes selon le lieu où leur chant a été capté. Ce recours à des amateurs, passionnés sans aucun doute, pour faire avancer la science n'est pas une première. En 2007, des astronomes avaient sollicité le public pour étudier les images prises par le télescope spatial Hubble et ainsi découvrir de nouvelles galaxies.L'homme plus apte que la machineCette fois-ci, le "Projet baleine", lancé dans la revue Scientific American et par le site scientifique participatif Zooniverse, consiste à demander aux amoureux de la faune d'écouter avec attention des chants de baleines et d'orques géolocalisés sur une carte et mis en ligne sur un site dédié. Ils sont invités à les comparer, noter les similitudes et les différences. Pourquoi cette démarche ? Parce que "les hommes sont souvent naturellement beaucoup plus aptes que les ordinateurs à identifier des similitudes dans des spectrogrammes [diagramme utilisé pour reconnaître des sons] complexes", souligne Ian Boyd, un des collaborateurs du projet, dans le quotidien britannique The Guardian.