Pyrénées : dure cohabitation entre les ours et les éleveurs
Dans les Pyrénées, la cohabitation entre éleveurs et ours est de plus en plus compliquée.
À trois semaines de la fin de la saison pastorale, ces éleveurs ont déjà perdu 10% de leur cheptel. Dans ces pâturages du Haut-Couserans, l'ours a frappé tout l'été. "La cohabitation pacifique n'a rien donné. On n'y arrive pas. On est livré à nous même et vous savez, les gens désespérés à force, ils peuvent arriver à faire n'importe quoi", explique Éric Fournier, éleveur. Dans les Pyrénées, selon le dernier recensement, il y aura 39 ours. Et en matière d'attaques, c'est l'année de tous les records.
Toujours les mêmes qui sont concernés
Les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage font des constats macabres tous les jours. Ce jour-là, il y a encore de fortes chances que l'ours ait encore frappé. Selon la préfecture, ce serait la 568e victime cet été. Presque trois fois plus que l'an dernier. À chaque fois pour les éleveurs c'est un crève-coeur. D'autant que les attaques se sont concentrées sur une vingtaine de kilomètres et une dizaine de pâturages. Ce sont donc toujours les mêmes qui sont concernés. Face au prédateur, certains bergers ont bien tenté de s'organiser. Gérard Pujol dort désormais près de ses bêtes, mais l'ours s'est adapté et la présence de l'homme ne semble rien changer. D'ici la fin de l'année, les pouvoirs publics pourraient décider d'introduire de nouveaux ours dans la chaîne pyrénéenne. Une perspective inenvisageable pour les bergers.
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