Crise énergétique : pour Noël, des communes mettent le frein sur les illuminations
À trois mois des fêtes de fin d'années, les communes commencent à se pencher sur la question des décorations. Face à la flambée des prix de l'énergie, certaines vont réduire, voire supprimer les illuminations de Noël.
La facture d'électricité a été multipliée par cinq à Rombas (Moselle). Elle est passée de 100 000 à 500 000 euros en 2022. Les illuminations de Noël représentent à elles seules une dépense de 100 000 euros pour cette commune de 10 000 habitants. La Saint-Nicolas, très fêtée dans l'est de la France, sonnera bien, mardi 6 décembre, le début des réjouissances du mois mais dans ce contexte de crise énergétique, la municipalité a décidé de réduire la voilure pour faire des économies.
De nombreuses décorations lumineuses ne seront pas installées. "Habituellement, nous avions environ 600 motifs lumineux, explique Lionel Fournier, le maire PS de Rombas.Cette année, nous allons en garder 80. Nous allons mettre des ampoules LED sur les sapins parce qu'elles consomment nettement moins que d'autres illuminations". Seule l'Hôtel de ville et le pourtour des écoles seront éclairés par des lutins. "C'était l'une des villes les plus décorées du coin et c'était génial. Mais ne plus mettre ou mettre moins d'illuminations, c'est la bonne décision parce qu'on doit tous faire des efforts", réagit Thierry Bourson, le président de l'association de commerçants. "À la fin, ce sera à nous, habitants, de payer la facture d'électricité", ajoute-t-il.
Marion sait que les illuminations de Noël font rêver ses deux filles mais la Rombasienne leur expliquera "qu'il faut faire attention, que c'est pour sauver la planète et elles comprendront".
Aucune illumination de Noël à La Roche-Jaudy
Certaines décisions sont plus radicales encore. La commune de La Roche-Jaudy, une ville bretonne d'environ 2000 habitants a décidé de supprimer purement et simplement les illuminations. Jean-Paul Even, le maire, indique que cette mesure permettra d'économiser 30 000 euros. L'édile entend par ailleurs profiter de cette sobriété radicale pour "retrouver le vrai sens de Noël. On nous a imposé les illuminations, les vitrines illuminées, dit-il. On est presque obligés d'acheter 10 000 cadeaux. Certains subissent Noël. Il faut que Noël devienne vraiment une fête où on se retrouve dans un peu plus de simplicité et peut-être plus de convivialité." À la place des éclairages de Noël, les enfants des écoles produiront des dessins géants, pour éclairer à leur façon la cité.
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