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Des scientifiques repèrent les premières secousses du big bang

Des physiciens américains ont révélé la première détection directe des ondes gravitationnelles primordiales, une avancée majeure en physique. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'explosion d'une supernova représentée par ordinateur. (MEHAU KULYK / AFP)

"C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin, mais à la place nous avons découvert un pied-de-biche." Des physiciens américains ont révélé, lundi 17 mars, avoir détecté directement des ondes gravitationnelles primordiales, les toutes premières secousses du big bang qui a marqué la naissance de l'Univers il y a 14 milliards d'années.

Pour le physicien théoricien Avi Loeb, de l'université de Harvard, cette avancée "apporte un nouvel éclairage sur certaines des questions les plus fondamentales, à savoir pourquoi nous existons et comment a commencé l'Univers". "La détection de ce signal est l'un des objectifs les plus importants en cosmologie aujourd'hui et résulte d'un énorme travail mené par un grand nombre de chercheurs", abonde John Kovac, professeur d'astronomie et de physique au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA), responsable de l'équipe de recherche BICEP2 qui a fait cette découverte.

"La preuve irréfutable de l'inflation cosmique"

L'existence de ces ondulations de l'espace-temps, premier écho du big bang, prévues dans la théorie de la relativité d'Albert Einstein, témoignent de l'expansion extrêmement rapide de l'Univers dans la première fraction de seconde de son existence, une phase appelée "inflation cosmique". "Non seulement ces résultats sont la preuve irréfutable de l'inflation cosmique, mais ils nous informent aussi du moment de cette expansion rapide de l'univers et de la puissance de ce phénomène", explique Avi Loeb. 

Cette percée en cosmologie a résulté d'observations, avec le télescope BICEP2 situé dans l'Antarctique, du fond diffus cosmologique, un faible rayonnement laissé par le big bang. De minuscules fluctuations fournissent des indices sur la toute première enfance de l'Univers. Ainsi, de petites différences de température à travers le ciel révèlent où le cosmos était plus dense et où se sont formés des galaxies et des amas galactiques, expliquent ces scientifiques.

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