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Des renards dans Paris ? Bonne nouvelle !

Une douzaine de renards roux se promènent dans la capitale. Un signe de "bonne santé dans l'écosystème urbain", selon les scientifiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un renard roux dans la forêt d'Ashdown, Sussex, en Angleterre. (JAMES WARWICK / GETTY IMAGES)

ANIMAUX -  Des voleurs de poules dans la capitale ? Des renards ont été repérés récemment à Paris, annonce l'AFP, dimanche 25 novembre. Ils se promènent aux Buttes-Chaumont, au Jardin du Luxembourg, place de la République et dans le sud-ouest parisien, mais "n'ont rien d'un phénomène d'ampleur, leur nombre n'est pas aussi exceptionnel" que dans les forêts de la périphérie, assure Xavier Japiot, de l'Agence d'écologie urbaine de la Ville de Paris. Il estime entre 12 et 15 le nombre de renards parisiens.

L'urbanisation et les campagnes contre la rage dans les années 1990 les avaient chassés de la ville. Aujourd'hui, ils reviennent à Paris car "c'est un endroit très riche en aliments pour eux, que ce soit des déchets [laissés par les] humains ou des petits rongeurs. Ils y sont naturellement tranquilles et ne sont pas pourchassés comme c'est le cas à la campagne", explique Patrick Haffner, du Museum national d'histoire naturelle. "C'est un animal très opportuniste qui va fouiller toutes les décharges. Il va chercher ailleurs, pourquoi pas en ville, s'il a de quoi manger, s'abriter la nuit", ajoute Michel Catusse, de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.

"C'est une chance", selon les scientifiques

On est encore loin de Londres, qui compte 10 000 renards profitant de ses immenses parcs. "Etonnamment, côté Bois de Boulogne, on a très peu d'individus, on n'a pas de reproductions connues. Et pourtant, il y a tout ce qu'il faut : la nourriture, le gîte... On ne l'explique pas. C'est vraiment un point mystérieux", note Xavier Japiot.

Le retour du renard réjouit la plupart des scientifiques : "C'est une chance, ça remet un petit peu de la biodiversité dans la ville, on retrouve quelque chose qu'on a perdu, un contact avec le monde sauvage", commente Patrick Haffner. "Leur présence est un bio indicateur, c'est-à-dire qu'ils rendent compte d'une bonne santé dans l'écosystème urbain", renchérit Xavier Japiot. Et les spécialistes se veulent rassurants. "La rage est complètement éliminée grâce aux campagnes de vaccination. De ce côté-là, on est assez tranquilles", explique François Moutou, vétérinaire et épidémiologiste à l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Mais, prévient-il, les renards peuvent transmettre "l'echinococcose alvéolaire", un ver parasite dangereux pour l'homme.

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