De nouveaux appareils pour mesurer ses pas, ses nuits ou ses calories
Un français sur trois serait prêt à se lancer dans le Quantified Self. Il s'agit d'un nouveau comportement qui pousse à enregistrer toutes ses données : sportives, domestiques, relatives à sa santé ou même à son humeur.
Une journée, combien de pas ? Un repas, combien de calories ? La nuit, combien d'heures de sommeil ? Tout mesurer, analyser, entrer sur ordinateur : on appelle cela le Quantified Self. Aux Etats-Unis, le mouvement explose. En France, il démarre tout juste. Mais selon Le Figaro, qui cite une enquête de l'observatoire Orange Terrafémina, un Français sur trois serait prêt à se lancer dans ce genre de petits calculs.
Les applications se multiplient sur les téléphones portables
Le Quantified Self est porté par le boom des autocapteurs : podomètres, bracelets, pinces digitales, mais, surtout, téléphones portables.
Aujourd'hui, les applications qui permettent d'enregistrer nos activités se multiplient. Exemples parmi tant d'autres, Foodzy permet de contrôler son alimentation. Beam Toothbrush, connectée à une brosse à dents électrique, permet de contrôler son hygiène bucale. Runkeeper, sorte de compteur associé au GPS de son téléphone, mesure les distances parcourues. Environ six millions de personnes, essentiellement des joggeurs, l'utilisent dans le monde.
Mais la star des stars, c'est Fitbit. Il mesure tout : trajets à pied, nombre d'étages gravis, qualité du sommeil, nombre de calories absorbées et dépensées...
Mesurer est bon pour la santé
Interrogé par Le Figaro, Emmanuel Gadenne, auteur du Guide pratique du Quantified Self. Mieux gérer sa vie, sa santé, sa productivité, explique : "Cela permet de passer des bonnes intentions à une réelle stratégie d'efforts."
"Cela motive d'afficher ses performances", souligne Cyril, un autre adepte. "Je me fixe comme objectif de faire 10 000 pas par jour, comme le recommande l'OMS... Et j'en fais finalement beaucoup plus." Logique du jeu dopant les performances.
Le ministère de la Santé britannique a d'ailleurs constaté que ceux qui utilisaient ces applications consultaient moins, précise Le Figaro.
La question du partage des données
Emmanuel Gadenne explique : "Dans le Quantified Self, l'idée de partage est importante."
En effet, la plupart des adeptes partagent leurs données personnelles sur Internet : record de marche, alimentation légère, courbe de poids qui plonge... Une application comme Foodzy, par exemple, propose "d'entrer en compétition avec ses amis".
D'autres ne partagent pas leurs données, mais utilisent des applications pour se comparer avec des moyennes nationales. Par exemple, un projet appelé "Outside" prévoit de surveiller notre santé en croisant nos actes avec des bases de données nationales. Le but, décrit Le Figaro, est de "prédire la durée de vie et l'apparition possible de maladies. Tout en proposant aux utilisateurs des moyens d'améliorer leur sort en utilisant les mécaniques du jeu pour les encourager à changer de comportement." Reste la question de l'utilisation qui pourrait être faite de ces données personnelles.
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