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A la prison de Nouméa, des détenus au milieu des rats et des cafards

Le "Journal officiel" publie mardi les recommandations urgentes du contrôleur des prisons, qui décrit une maison d'arrêt en surpopulation et dans un état déplorable.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jusqu'à six détenus par cellule de 12 m2. Trois lits superposés d'un côté, deux de l'autre et, "souvent, entre les deux rangées de lits, un matelas posé à même un sol crasseux où circulent des rats et des cafards". C'est la description de la maison d'arrêt de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, faite par le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue. Il publie ses recommandations dans le Journal officiel mardi 6 décembre.  

Lors d'une visite inopinée en octobre, quatre contrôleurs ont constaté que 438 personnes étaient écrouées dans cette prison, alors qu'elle ne compte que 218 places. La suroccupation atteint même 300 % dans le quartier de la maison d'arrêt destinée aux personnes en détention provisoire ou condamnées à de courtes peines.

Confinés dans leurs cellules 23 heures par jour

Le contrôleur général poursuit sa description : "Les WC, à la turque, sont situés dans un coin" de la cellule. "Les remontées d'égoûts fréquentes empestent l'atmosphère", la chaleur "est vite éprouvante", "les grilles d'aération sont souvent obstruées afin d'empêcher les rats" d'entrer. Quant aux cellules disciplinaires et d'isolement, elles sont "dans un état répugnant".

Par ailleurs, les activités proposées étant "quasi-inexistantes", les détenus sont "confinés dans leurs cellules entre 22 et 23 heures par jour". Jean-Marie Delarue dénonce "une violation grave des droits fondamentaux" et rappelle que le ministère de la Justice avait annoncé en mai "la réhabilitation et l'extension" de la prison, avec "livraison de la première tranche en 2016". Mais du fait d'un "imbroglio" avec la ville de Nouméa, le permis de construire n'a pas été délivré.

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