École : un droit au petit-déjeuner ?
Selon le baromètre annuel 2018 du Secours populaire, plus de 20% des Français n'ont pas les moyens de manger trois repas par jour. Parmi les victimes de cette précarité se trouvent des enfants. Le gouvernement va débloquer un fonds de 10 millions d'euros pour que des écoles puissent leur offrir le petit-déjeuner.
Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, mais il est de plus en plus délaissé par les élèves. En moyenne par classe, trois élèves ne petit-déjeunent pas. Dans les zones d'éducation prioritaire, cela concerne cinq élèves. Deux fois par semaine, Céline Haller récupère des courses un peu particulières pour ses élèves de CE1 dans les environs de Strasbourg (Bas-Rhin) : des biscottes aux céréales et du jus de pomme. Cela fait six ans que l'enseignante en zone prioritaire organise des petits-déjeuners en classe. Deux tiers de ses élèves ne prennent pas de petit-déjeuner.
De plus en plus de mairies offrent des petits-déjeuners
"Ce sont des enfants qui parfois partent seuls à l'école, parfois se lèvent tout seul le matin, plein de situations plus ou moins difficiles", explique l'enseignante. L'initiative est financée par la commune de Strasbourg, mais aussi par les parents des élèves pour un montant de 2€ par mois. Face à la précarité alimentaire, des communes décident d'agir comme Pont-Saint-Maxence (Oise). À partir d'octobre, deux fois par semaine, des petits-déjeuners élaborés par une nutritionniste seront offerts aux élèves d'une école. Le coût est de 1,80 € par élève. L'expérimentation va durer trois mois.
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