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Manifestation du 1er-Mai : dix mois de prison ferme pour la femme qui avait agressé un pompier à Paris

La femme de 38 ans a également été condamnée à un an d'interdiction de manifester et à verser 700 euros au pompier. Ses avocats ont annoncé qu'elle avait fait appel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un pompier lors des manifestations du 1er-Mai à Paris, le 1er mai 2022. (BERTRAND GUAY / AFP)

La femme de 38 ans interpellée après l'agression d'un sapeur-pompier de Paris dans la capitale lors du défilé du 1er-Mai, a été reconnue coupable, mercredi 1er juin. Jugée en comparution immédiate à Paris, elle a été condamnée, en son absence, à dix mois d'emprisonnement et à un an d'interdiction de manifester. Elle devra verser 700 euros au pompier au titre du préjudice moral, et un euro au préfet de police.

La prévenue a fait appel, ont indiqué ses avocates, Ainoha Pascual et Alice Becker. Sur les vidéos prises lors de la manifestation du 1er-Mai diffusées sur les réseaux sociaux, on voit la trentenaire, casque orange sur la tête, tenter d'arracher la lance à incendie d'un pompier en train d'éteindre un feu allumé par des manifestants. Après plusieurs essais infructueux, elle lui assène deux coups sur le casque avant d'être maîtrisée. Elle a été interpellée une heure plus tard

"On va vous défoncer comme en 2019 !"

"Elle était déterminée", elle a "passé ses bras autour de moi et ma lance et elle ne voulait pas lâcher", a déclaré devant le tribunal correctionnel le sapeur-pompier, qui tentait au moment des faits d'éteindre un feu qui risquait de se propager à un immeuble d'habitation. "Elle m'a dit à plusieurs reprises : 'On va vous défoncer comme en 2019'", en référence aux manifestations du mouvement des "gilets jaunes", a dit le pompier. 

Cette mère isolée, déjà condamnée en 2018 pour des faits de violences, ne s'est pas présentée devant le tribunal. Le 4 mai, très éprouvée, souvent en larmes, elle s'était présentée à l'audience comme "salariée CDI formatrice dans le domaine de l'hygiène" après avoir été "aide-soignante pendant le Covid". Ses avocats ont fait valoir sa fragilité psychologique et des crises d'angoisse, et ont demandé le renvoi de l'audience de fond, rejeté par le président.

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